L’Initiative de recherches stratégiques et interdisciplinaires (IRIS) Etudes globales de Paris Sciences et Lettres dont l’objectif est de structurer les forces de recherche présentes au sein de PSL dans ce domaine, notamment à l’EPHE, l’ENS, l’EHESS, l’EFEO, au Collège de France et au CNRS offre deux contrats doctoraux d’une durée de trois ans, à compter du premier octobre 2016. Toutes les sciences sociales et les humanités sont concernées. Les projets de thèses doivent afficher une problématique claire d’études globales dans un des trois axes du programme (ci-après).
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Etudes globale analyse le monde global dans sa profondeur historique et dans sa dimension sociale et politique. La multidisciplinarité, la transversalité, les enquêtes de terrain et le décentrement culturel orientent ses démarches, centrées autour de trois axes et trois groupes de forces au sein de PSL :
La politique dans un espace globalisé.
Le premier axe est tourné vers la globalisation du politique, entendue comme la transnationalisation de modèles et d’idéaux-types d’action politique, afin d’identifier les enjeux du politique à l’ère globale. Alors que l’espace public qui a été étudié comme le foyer de la démocratie occidentale (Jürgen Habermas) était historiquement lié à la formation des Etats-nations et à une communauté linguistique, cet axe a pour objectif de promouvoir les recherches autour des mouvements émergents – à l’image des révolutions arabes et des mouvements de la place publique –, ainsi que le caractère public de la violence.
Cet axe puise ses forces au sein des historiens et sociologues de l’Université Paris Dauphine, de l’EHESS et de l’ENS, ainsi que des historiens du religieux de l’EPHE et est organisé par Nilüfer Göle, sociologue à l’EHESS, et Choukri Hmed, sociologue à l’Université Paris Dauphine.
Au-delà de l’Europe : connexions, dépendances et dynamiques historiques.
Le second axe vise à contester le récit classique de la mainmise occidentale sur le monde à l’époque moderne et contemporaine en en étudiant les principaux instruments, resitués dans la longue durée, le colonialisme, la domination sur les échanges économiques et l’universalisme.
Ici aussi il s’agit de décentrer les analyses en partant du constat que les connexions de nos jours entre les différentes parties du monde ne constituent pas un phénomène nouveau, et qu’elles sont très largement extérieures à l’histoire coloniale européenne. Elles s’ancrent dans une histoire des 5 derniers siècles dans laquelle les migrations et le commerce, les Empires, les cités-Etats et les Etats-nations, la religion et l’environnement, les communications et les guerres ont contribué à façonner le monde et relier ses différentes parties. Il s’agit de mettre en évidence les connexions entre des régions spécifiques et des structures globales. L’histoire globale vise à décloisonner les aires sans renoncer à leurs spécificités ; c’est avant tout une méthode qui invite à la réflexivité du métier d’historien.
Cet axe est organisé autour de la collaboration de l’EPHE, de l’EHESS et de l’ENS. Sa préfiguration a été confiée à Hélène Blais de l’ENS, à Jean-Frédéric Schaub de l’EHESS et à et Alessandro Stanziani du CNRS et de l’EHESS.
Perspectives globales sur la longue durée à travers le prisme de l’Asie.
La « longue durée » de la circulation globale ne pourra être véritablement appréhendée tant que les chercheurs se limiteront à une époque définie ethnocentriquement comme « moderne ». Au sein de cette époque, nombre de sociétés ont participé à des processus de globalisation sans pour autant avoir laissé de traces écrites, signes du rôle qu’elles ont pu jouer alors. Une conception pluridisciplinaire de l’histoire, comportant toute discipline susceptible d’élucider le passé au même titre que le présent, sera dominante dans ce troisième axe, qui réunit des historiens stricto sensu et des archéologues, des anthropologues, des linguistes, des philologues, etc. Cet axe envisage le problème de la circulation dans l’histoire de l’humanité du point de vue pluridisciplinaire des « area studies », en prenant l’Asie plutôt que l’Europe comme point de départ et point de référence et sur la très longue durée.
Cet axe est porté par Arlo Grifiths, de l’EFEO, en binôme avec Pascal Bourdeau de l’EPHE. Il regroupe des chercheurs de l’EPHE, de l’EFEO, du Collège de France et de l’ENS et de l’EHESS.
“Etudes globale” a un comité de pilotage formé des représentants des établissements membres et un conseil scientifique international formé de chercheurs des universités de Princeton, Columbia, Harvard, NYU, Michigan, Soas (Londres), Oxford, Tokyo, Humboldt, Dakar, Delhi ainsi que du Graduate Institute de Genève.
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Les étudiants sélectionnés recevront un doctorat de l’établissement membre de PSL où la thèse aura été préparée délivré par PSL. Les étudiants auront accès à tous les services de PSL (services étudiants, campus, événements, sport, culture, etc).
Préalablement à toute candidature les étudiants doivent identifier un directeur de thèse auprès d’un des établissements de PSL et en obtenir l’acceptation à diriger leur thèse. Les noms et spécialités sont indiqués sur les sites de chaque établissement :
https://www.univ-psl.fr/en/main-menu-pages/3801
Cliquer ensuite sur l’établissement préfiguré.
Priorité est donnée aux étudiants ayant reçu leur master à l’extérieur de la communauté PSL et en particulier provenant des pays “du Sud”.
Les étudiants doivent avoir un bon niveau de compréhension et écriture en anglais et français.
Les candidatures incluent:
-CV
-Certificat de master
-Résumé du mémoire de master
-Projet de thèse d’environ 10-15 pages
-Programme des travaux sur trois ans
-Lettre d’acceptation d’un directeur de thèse d’un établissement de PSL.
Les dossiers sont à envoyer à :etudes.globales@listes.univ-psl.fr
La date limite de soumission des candidatures est fixée au 15 juin 2016.
Les résultats devraient être connus le 10 juillet.
Contacts: Alessandro.stanziani@ehess.fr
Texte publié sur le site de PSL : https://www.univ-psl.fr/sites/psl.service/files/appel_cd_globales_2.pdf
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